Le 145e anniversaire du discours du président Lincoln à Gettysburg

Publié le par I have a dream

Le célèbre discours qu'il a prononcé lors de l'inauguration du Cimetière national des soldats

Abraham Lincoln, le 16e président des États-Unis, prononça son discours le plus célèbre il y a 145 ans, le 19 novembre 1863, à l'occasion de l'inauguration du Cimetière national des soldats à Gettysburg (Pennsylvanie).

Les États-Unis étaient alors en pleine guerre civile. Quatre mois plus tôt, au début de juillet, quelque 51.000 soldats des deux camps (de l'armée des Confédérés et de l'armée de l'Union) avaient été, à l'issue de la bataille de Gettysburg, soit fait prisonniers, soit blessés, soit tués.

Dans son bref discours, le président Lincoln souligna que les « Pères fondateurs » ont conçu les États-Unis comme un lieu de liberté où « tous les hommes sont créés égaux » et affirme sa résolution pour que « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, ne périsse pas sur cette Terre ».

Près d'un an auparavant, le 1er janvier 1863, le président Lincoln avait promulgué une proclamation relative à l'affranchissement de tous les esclaves dans les États qui étaient encore en rébellion. Le Congrès adopta le XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis, qui abolit officiellement l'esclavage, en décembre 1865, huit mois après l'assassinat du président Lincoln.

Les États-Unis vont célébrer le 200e anniversaire de la naissance d'Abraham Lincoln en 2009.

On trouvera ci-après le texte du discours de Gettysburg.

 



"Quatre-vingt-sept ans se sont écoulés depuis que nos pères apportèrent à ce continent une nation nouvelle, conçue dans la liberté et vouée au principe selon lequel tous les hommes sont créés égaux.

Nous sommes engagés à présent dans une grande guerre civile, qui décidera si cette nation ou toute autre nation semblablement conçue et vouée peut vivre longtemps. Nous sommes assemblés sur l'un des grands champs de bataille de cette guerre. Nous sommes venus en consacrer une partie comme lieu de dernier repos pour ceux qui ont, ici, donné leur vie afin que cette nation puisse vivre. Il est parfaitement juste et convenable que nous le fassions.

Mais, en un sens plus large, il n'est pas en notre pouvoir de dédier - de consacrer - de sanctifier ce sol. Les braves, vivants et morts, qui se sont battus ici-même, l'ont consacré bien au-delà du faible pouvoir que nous avons d'y ajouter ou d'en soustraire. Le monde ne remarquera guère, ni ne se rappellera longtemps, ce que nous disons ici, mais il ne pourra jamais oublier ce qu'ils ont fait ici. C'est à nous plutôt, les vivants, de nous consacrer ici à l'œuvre inachevée que ceux qui ont combattu ici ont jusqu'à ce point si noblement menée. C'est plutôt à nous de nous vouer ici à la grande tâche qui nous reste à accomplir - qu'à ces morts honorés nous empruntions une dévotion accrue à l'égard de cette cause pour laquelle ils ont donné jusqu'à la pleine mesure de leur dévouement - que nous prenions ici la ferme résolution que ces morts ne soient pas morts en vain - que cette nation, sous l'égide de Dieu, renaisse à la liberté - et le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, ne périsse pas sur cette Terre."

Publié dans histoire

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